Doyenné de Muzillac

Arzal : Église Saint Martin

Arzal : Église Saint Martin

L’ église dédiée à Saint Martin de Vertou, l’évangélisateur de la région nantaise. Très solide pendant longtemps, une série de complications l’a rendue fragile avant une ultime restauration en 1961.

Des bases anciennes

Plusieurs indices laissent à penser que son emplacement est celui d’une ancienne église romane notamment par sa forme originelle en croix latine et la découverte de tombeaux mérovingiens en granit. Sa date de construction date du VIIe, peu après la mort de Saint-Martin et la première restauration est estimée au XVe ou elle prit l’apparence gothique en vogue à l’époque.

Le temps des problèmes

 Entre 1737 et 1739 le clocher et la nef sont reconstruits en urgence. Mais d’autres travaux sont envisagés à la même époque, notamment le chœur. Mais les deux recteurs successifs détournèrent l’argent et leurs ayants droit sont condamnés en 1764 à financer ces travaux.

 

Puis, la cloche rétablie en 1772 est fondue par les révolutionnaires pour en faire des canons et ne réapparaîtra qu’en 1808. Et 1878 on note l’urgence de remplacer le clocher, mais faute d’argent ce ne put être fait et, finalement,  la foudre le détruisit en 1904 alors qu’une autre cloche se fêla en 1907 avant d’être réparée en 1931. La flèche fut seulement restaurée en 1941 grâce à un don.

Une restauration moderne et contrariée

En 1959 le nouveau recteur, Armand Boulé, entreprend alors une restauration totale avec de nouveaux matériaux. Sont concernés le sol, la voûte, le lambris, le clocher, le chœur et la nef. L’église est consacrée par l’évêque de Vannes, Monseigneur Le Bellec le 29 octobre 1961.

Mais il fallut refaire de nombreux travaux dès 1965, car la réforme décrétée par le pape Paul VI imposait de célébrer la messe face aux fidèles. Ainsi furent refaits le chœur et l’autel…

L’intérieur

On y trouve qu’une statue, celle de la Vierge, toutes les autres ont disparu. Le chemin de croix est extrêmement sobre tout comme la plupart des vitraux. Signalons un ex-voto marin qui fait écho à l’un des vitraux.

Ce qui surprend le plus est la représentation colorée d’une tapisserie d’un artiste haïtien, internationalement reconnu, Jacques Chery. Datant de 1982 elle rappelle les 10 commandements face aux difficultés des pèlerins en exil.

Textes & photos © Hubert Carlier (Sauf cartes anciennes)

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