Doyenné de Muzillac

Noyal-Muzillac : Chapelle ND de Benguë

Noyal-Muzillac : Chapelle ND de Benguë

Après avoir été incendié par les révolutionnaires elle abrite de belles statues et sert dorénavant de salle d’exposition.

Un épisode douloureux

Le premier édifice date au moins du XVIIe, probablement financé par Marie Quere de Benguë, et l’on sait que le retable fut changé en 1730 et béni par le recteur Guimarho. Mais son destin bascule le 1er décembre 1793 à cause du sinistre républicain Le Batteux connu pour ses exactions dans la région.

Celui-ci était parti incendier la chapelle Notre Dame de l’Assomption en périphérie du bourg lorsqu’il apprit qu’une messe avait lieu à l’église toute proche. Rebroussant chemin il fit exécuter 10 paroissiens avant de piller et incendier la chapelle dont il ne resta que la sacristie.

La reconstruction

Après la révolution le recteur Jacques Jouin revint en poste en 1817 et entreprit la reconstruction de  l’édifice sur ses propres deniers. Une pierre scellée au dessus du portail ouest en porte l’inscription : « 1817-Jouin refondat ». Celui-ci décéda en paix l’année suivante.

Chapelle de Benguë vers 1920 – Archive du Morbihan

La chapelle reprit ainsi ses offices en ce lieu dédiée à Notre Dame de Benneguy (ou Benguë) sous le nom de Notre Dame de la Bénédiction. On y célébrait le 7 septembre la nativité et les fidèles venaient des paroisses avoisinantes pour implorer Saint Roch protecteur des maladies épidémiques, tant pour les humains que le bétail. Enfin, une grande restauration eu lieu en 1970.

Un intérieur étonnant

Le retable fut restauré en 1821 après la reconstruction. On y trouve au centre une niche abritant la Vierge et l’enfant Jésus encadrés à gauche par Saint Joachim et à droite par Sainte Anne. La nef est dépourvue de mobilier car la chapelle sert depuis quelques années, aux beaux jours, de salle d’exposition pour des artistes.

On remarque à gauche de la porte d’entrée un gigantesque bénitier polygonal en granit et dans l’axe de l’autel et de la porte on distingue au sol une ligne de grandes dalles qui sont en fait des pierres tombales datant du début du XVIIIe réutilisées pour la réfection du sol.

Textes & photos © Hubert Carlier (Sauf cartes anciennes)

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