Doyenné de Muzillac

Noyal-Muzillac : Chapelle ND de Brangolo

Noyal-Muzillac : Chapelle ND de Brangolo

Toujours bien entretenue, elle échappa à la destruction pendant la révolution et conserve de beaux objets dont certains sont classés.

Des débuts énigmatiques

On ne connait pas la date de sa construction, mais l’on sait que régulièrement une lumière partait de la chapelle à une colline toute proche qui portait le nom de Brangolo. Ce qui en breton signifie « lumière sur la colline ». Elle fut donc rapidement déplacée!

Au-dessus de la porte, il y a la date de sa réinstallation : 1590. Il semblerait qu’elle ai appartenu aux Templiers puisque une croix de Malte est peinte sur l’autel et qu’elle payait ses rentes au Guerno, qui appartenait aux Hospitaliers.

Deux siècles d’amélioration.

C’est entre le XVIIe et la révolution que la chapelle vécut maintes transformations. Chacune d’entre elles est consignée sur les murs. On sait ainsi que la charpente a été consolidée en 1628, que le clocheton date de 1658 et que certaines peintures ou gravures datent de 1684 et 1748.

Au début de ce siècle fut même créée une confrérie qui se devait de colleter des fonds pour son entretien et son embellissement. Ces confrères se devaient également de loger les pauvres et les pèlerins, de réconcilier les ennemis et de prodiguer la parole divine. La chapelle était donc très fréquentée et appréciée.

Carte colorisée de la chapelle de Brangolo

Puis la désaffection

Vers 1793 le sinistre républicain Le Batteux voulu brûler la chapelle un soir, mais en route il fut averti qu’une messe allait avoir lieu dans le bourg, il bifurqua pour s’y rendre et arrêter les fidèles. Le Batteux était craint à cette époque pour ses exactions dans le sud du département, on lui doit de nombreux assassinats, meurtres et pillages, dont le couvent des Ursulines à Muzillac.

Du coup les murs de la chapelle ont été masqués sous la chaux pour protéger les riches peintures qui l’ornaient. Ceux-ci et ne furent à nouveau visible que 200 ans plus tard lors de la restauration de 1987. Quand à la cloche, elle fut cachée dans les marais voisins. Entre les deux la chapelle se délabra progressivement.

Un riche intérieur

Depuis la grande restauration de 1987, la chapelle retrouva son lustre et ses richesses. D’un style roman elle possède plusieurs belles statues dont un très beau Christ en croix du XVIe classé aux Monuments Historiques. Également classé, l’un des 3 vitraux, celui situé derrière le cœur représentant la crucifixion et un calice en argent datant de 1617.

Textes & photos © Hubert Carlier (Sauf cartes anciennes)

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