Doyenné de Muzillac

Noyal-Muzillac : Église Saint Martin

Noyal-Muzillac : Église Saint Martin

Dédiée à Saint Martin, cette belle église a connue moult péripéties et incendies et ses multiples travaux lui confèrent un intérêt architectural certain et rendent sa visite passionnante. D’autant que son intérieur est d’époque.

Des débuts au moyen âge

Très humble, Saint-Martin avait partagé son manteau avec un pauvre et leur a toujours adressé ses prières. Une fois évêque à Tours il lança l’évangélisation des communes rurales au IVe. Nombre d’églises de campagnes lui sont donc dédiées.

L’on sait maintenant qu’un premier bâtiment a existé dès le XIe puisqu’il en subsiste les voutes et quelques éléments romans. À la fin du XIXe, le chœur est détruit pour agrandir l’église avec de nouvelles chapelles latérales.

De nombreux incidents depuis le XVIIe

La sacristie fût refaite en 1636 puis le cœur en 1699 et le pignon en 1785. De grands travaux furent lancés en 1846, mais ceux-ci tournèrent au désastre avec l’effondrement d’une partie du bâtiment et la réfection ne se termina qu’en 1851 avec un doute sur la solidité générale…

Quant au clocher, il prit feu en 1630 et fut reconstruit en 1639, la foudre le frappa à nouveau en 1812 et il fut à nouveau réparé au bout de 9 ans. En 1836 il s’effondra à l’intérieur de l’église occasionnant de nouveaux travaux et c’est la sacristie qui brula en 1852…

De la sérénité depuis le XXe

De grands travaux de consolidations eurent lieu en 1898 et de petits travaux d’embellissement suivirent prudemment. En 1970 le réaménagement du centre-ville mena à l’amputation d’une dizaine de mètres du bâtiment modifiant son apparence.

Et les travaux ne sont pas finis puisque la municipalité devait engager ce printemps, avant le confinement, de nombreux travaux de restauration (beffroi, charpente du clocher, petite maçonnerie, couverture et peintures).

Un intérieur épargné

Curieusement, l’intérieur de l’église fut relativement épargné tant à la révolution que pendant toutes les péripéties de son histoire. On y trouve donc encore les blasons et témoignages des donateurs et son architecture générale reflète bien les différents stades de son édification mouvementée.

Le mobilier est d’époque et les vitraux datent de 1909 et 1959. De nombreux tableaux de qualité décorent l’intérieur dont une très belle Vierge au Rosaire et une représentation de la crucifixion. Par contre il ne reste pas de trace du tableau offert par Napoléon III en 1852, une reproduction d’un tableau toujours au Louvres : Le songe de Bruno par Le Sueur.

Textes ©Hubert Carlier

Photos ©Hubert Carlier (intérieur) et ©Jacques Lafuge (extérieur) (Sauf cartes anciennes)

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