Arzal : Chapelle Saint Jean Baptiste de Lantiern
Arzal : Chapelle Saint Jean Baptiste de Lantiern
Dédiée à Saint-Jean-Baptiste qui annonça la venue du Christ, cette chapelle très ancienne possède une riche histoire qui témoigne de l’évolution de la pratique du culte dans notre région.
Des Templiers au Hospitaliers
Située sur l’axe romain, Vannes Nantes et le chemin de Compostelle, la chapelle date de 1182 et est d’origine en forme de T d’inspiration romane. Elle appartient aux Templiers jusqu’à leur dissolution en 1312.
Le « temple » est alors propriété des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et dépend ainsi de la plus ancienne et principale fondation du Temple dans le Morbihan, celle de Carentoir.
L’age d’or
Tout comme à Le Guerno, le lieu a abrité une relique de la Vraie Croix rapportée de Palestine par les croisés. Celle ci était exposée dans un reliquaire d’argent et attirait de nombreux pèlerins, notamment les moines de Prières qui faisaient 2 fois par an le trajet.
Ce pèlerinage fut soutenu par le pape Paul V en 1607 et eu pour conséquence des travaux de restauration et d’embellissements en 1627 avec notamment l’ajout du clocher. Mais cela n’empêcha pas la baisse progressive de fréquentation et le vol de la relique pendant la révolution qui fut un coup rude pour son prestige !
Un ensemble remarquable
Existant depuis longtemps et ayant appartenu à plusieurs ordres cette chapelle a réussi la prouesse de conserver son unité tout en étant régulièrement modifiée. Ce qui en fait un édifice de haute valeur historique et architectural.
Chaque restauration a ajouté un cachet mais a conservé l’esprit original très sobre comme le prouve l’élément le plus récent, les vitraux de 1979. Signalons les huit chapelles intérieures, le pignon occidental et quelques prouesses architecturales du moyen âge ! A l’intérieur, peu de tableaux mais de belles statues.
Légendes et mystères
Outre le fait que la chapelle a longtemps possédé un fragment de la vraie croix finalement volé, il a longtemps été fait mention d’un sous-terrain avec une ou plusieurs maisons avoisinantes, mais cela reste peu probable puisque le sol était en terre battue jusqu’en 1940 et que l’entrée aurait été visible.
Une autre légende a circulé autour de la croix en granit située au nord de la chapelle puisqu’elle devait indiquer à la pleine lune de Noël le lieu d’un trésor ! Mais celle-ci, offerte par M. Le Pallec, venait d’un champ voisin et c’est là-bas qu’il aurait fallu chercher. Peut-être a-t-il trouvé le trésor et offert la croix en remerciement…
Pour en savoir plus : l’office de Tourisme Damgan-La Roche Bernard organise l’été des visites guidées
Textes & photos © Hubert Carlier (Sauf cartes anciennes)