Ambon : Chapelle Saint Tugdual de Cromenach’
Chapelle Sainte Tugdual de Cromenach’
Voilà une petite chapelle auprès de la mer, sur un site magnifique et sauvage: le hameau de Cromenach, à Ambon. Surplombant les falaises de l’entrée de l’estuaire de la Vilaine, cette charmante chapelle est située sur un lieu fréquenté depuis longtemps, tour à tour, par les marins puis les campeurs…
La grotte des moines.
On ne sait que peu de choses sur l’endroit, mais l’érosion due à l’avancée de la mer a permis de découvrir que le lieu était occupé depuis le néolithique. Cromenach signifiant la grotte des moines, laisse penser qu’il ya eu très rapidement un ermitage de « moines noirs » issus de l’abbaye de Cluny, réputés pour leur humilité. L’endroit, austère, s’y prêtant particulièrement.
Une vocation maritime.
Les archives relèvent que des mariages et fiançailles avaient lieu en 1629, mais une forte tempête en 1705 détruisit la chapelle primitive. Elle fut reconstruite entre 1730 et 1778, date de sa bénédiction. Elle subit alors une autre destruction, mais elle fut rapidement rebâtie en 1785.
Dorénavant plus solide, elle fut dédiée aux gens de mer comme l’atteste certains vitraux et un magnifique ex-voto en forme de bateau. Sans doute tient-elle de cette époque son surnom de Notre-Dame du bon secours.
Encerclées par les campeurs…
Mais à partir des années 50 c’est une autre population qui commença fréquenter les lieux: les campeurs! Auparavant seuls quelques habitants isolés vivaient ici face aux rudes vents d’hivers. Quelques maisons subsistent encore en formant un charmant petit hameau que la loi littorale empêche dorénavant de se développer.
Il faut dire qu’au pied des falaises, quelques kilomètres de plages sauvages rendent l’endroit particulièrement propice aux activités balnéaires. Ainsi après la guerre, les toiles de tente puis les caravanes encerclèrent méthodiquement la chapelle. Dorénavant ce sont des emplacements de mobile home mieux organisés qui s’espacent autour. Une grande fête y est toujours organisée le 15 aout.
Textes & photos © Hubert Carlier (Sauf cartes anciennes)